Latin to GCSE 1 + 2

Latin to GCSE 1 + 2

by Henry Cullen and John Taylor, Bloomsbury Academic 2016, Pb 272/328  pages, ISBN 978-1780934402/978-1780934419 (£14.99/£14.99).

Les deux volumes de Latin to GCSE ont été rédigés à la fois par Henry Cullen, enseignant de langues anciennes au Winchester College, UK et par John Taylor, qui enseigne actuellement à l’Université de Manchester. John Taylor est par ailleurs un examinateur expérimenté de grec ancien et l’auteur de manuels de cours dont l’usage s’est répandu : Essential GCSE Latin ; Latin Beyond GCSE ; Greek to GCSE, tous parus aux éditions Bloomsbury. Le General Certificate of Secondary Education (GCSE, que l’on peut traduire en français par « Certificat général de l'enseignement secondaire ») est le nom du diplôme obtenu généralement vers 16 ans (cependant, il n’y pas de restriction d’âge spécifique) dans certains pays anglo-saxons, sanctionnant la fin de l’enseignement général. Offrant une approche fondée sur les compétences, cette spécification est idéale pour ceux qui veulent explorer une gamme de sujets littéraires et linguistiques, mais ne veulent pas passer le GCSE en faisant une distinction entre langue et littérature 

Correspondant aux deux volumes du GCSE de grec ancien, ce cours est le premier à être destiné aux étudiants de latin qui reflète directement le programme d’une manière claire, concise et accessible. Améliorés par des illustrations en couleur et par les caractéristiques du texte, les livres prennent en charge la nouvelle spécification OCR pour le latin (dont l’enseignement a débuté en 2016) dans l’idée de répondre aux besoins des étudiants, à la fois à l’Université et au-delà. Ce cours s’appuie sur une bonne compréhension de ce que les élèves trouvent difficile, en se concentrant sur l’essentiel et sur l’explication des principes de la morphologie flexionnelle et de la syntaxe. Ainsi les irrégularités mineures sont reportées et subordonnées de telle sorte que la nécessité de l’apprentissage par cœur soit réduite. Facile à utiliser, ce cours donne également aux élèves une base solide pour une étude plus approfondie.

La première partie couvre les bases, et est autonome ; elle décrit les principales déclinaisons, une gamme de temps actifs et un vocabulaire de 275 mots latins à apprendre. Après les préliminaires, chaque chapitre se concentre sur des histoires avec une source ou un sujet : la chute de Troie, les voyages d’Énée, la fondation de Rome et les premiers rois, fournissant une excellente introduction à la culture romaine parallèlement à l’étude de la langue. La deuxième partie, quant à elle, présente une plus large gamme de formes et de constructions grammaticales, avec un vocabulaire de 450 mots et du matériel de lecture à propos de la République en développement, la guerre contre Hannibal, la montée de Jules César, Auguste et les premiers empereurs. 

Comme le signalent les auteurs dans la préface, ces deux manuels de cours s’efforcent d’être à la fois traditionnels et au goût du jour (« be both traditional and up-to-date Â», p. X). La force de ces deux ouvrages consiste à s’appuyer sur une étude rigoureuse des bases de la morphosyntaxe et du lexique de la langue latine afin d’asseoir des bases philologiques solides. À cela s’ajoute l’interpénétration de deux éléments qui s’appellent et se complètent : le cadre socio/historico/mythologico/littéraire qui fonde la civilisation romaine et l’apprentissage de la langue proprement dit. Cette dimension, que l’on pourrait qualifier « d’holistique Â» dans la mesure où elle englobe et met en regard plusieurs caractéristiques d’un ensemble complexe, constitue une sorte de bain de civilisation et de grammaire extrêmement productif et fructueux pour l’apprenant. Et ce d’autant plus que la contextualisation, la mise en perspective - notamment narrative, sont sous-tendues par des textes courts et des documents iconiques pertinents. En définitive, ces deux ouvrages, aérés et rafraîchissants, pourraient constituer des manuels d’apprentissage autonome s’ils contenaient les solutions aux exercices proposés. Il faut enfin noter une progression raisonnable et raisonnée dans le degré de difficulté des extraits abordés.

Franck COLOTTE
(Trésorier d’EUROCLASSICA
Président de l’Association Luxembourgeoise des Professeurs de Latin et de Grec)